7 mai 2017
Voilà, Floressas "a voté".
Et son vote reflète à peu de choses près le vote des français, sauf qu'ici l'abstention est un peu moindre qu'au niveau national. A Floressas nous avons toujours été nombreux à nous rendre aux urnes...
Et pourtant, d'après les chiffres des résultats fournis par le Ministère de l'Intérieur, (légèrement différents de ceux fournis par la commune) sur 140 inscrits, 27 électeurs floressacois se sont abstenus, soit 19,29%. Beaucoup plus qu'au 1er tour : (12,86%).
De plus Floressas totalise 22 bulletins blancs ou nuls (20 blancs) ! 49 personnes n'ont donc pas pu ou voulu voter et/ou choisir entre les deux candidats.
A l'image d'une France déboussolée qui, souvent "grâce" aux medias et aux réseaux sociaux, ne sait plus trop à quel "saint" se vouer, Floressas avait usé, voire abusé au 1er tour, du "dégagisme" ambiant...
Depuis la vallée du Lot, en suivant les petites départementales sinueuses (D44 & D58), on ne peut que se rendre à l'évidence : la catastrophe est là. Bien là.
De larges taches rousses ou grises dévorent les pentes des collines !
Les buis, ces petits arbustes d'un vert ciré et pimpant quelles que soit la saison, ne sont plus que des squelettes. Des fantômes de buis dépenaillés.
En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, ils ont été dévorés, dévastés, rongés...
Huit jours !
Et cet arbuste si typique de nos plateaux, de nos combes, de nos fonds de vallée, de nos bords de chemin, de nos jardins, semble anéanti ! Pour quelques temps. Quelques temps seulement : nous l'espérons.
Incendie ? Feu ?
En quelques sortes oui, un feu venu d'Asie : la pyrale du buis ! La cydalima perspectalis...
Une explosion de papillons et chenilles voraces, fulgurante, phénoménale.
Depuis un an au moins, la pose du nouveau compteur EDF "intelligent" baptisé Linky est un sujet récurrent et qui défraie de plus en plus la chronique.
Vous ne connaissez pas ?
Alors, je profite d'une météo hivernale, morose, grise... et ventée, pour tenter d'expliquer ce qu'est un "compteur intelligent", comment il fonctionne et ce à quoi il faut nous attendre.
Linky®, c'est le nom de ce nouveau compteur électrique dit "intelligent" mais qui est plutôt, du moins pour l'instant, simplement "communicant".
Il va être installé partout en France à la place des "anciens" compteurs dit "bleus".
Voici revenus le temps des vœux et des bonnes résolutions.
Notre municipalité se plie volontiers aux règles du jeu, et Monsieur le Maire a glissé dans nos boîtes aux lettres, comme chaque année depuis 3 ans, sa "petite lettre" joliment décorée et mise en page, imprimée en couleur sur papier bristol.
Nous sommes contents de lire que notre maire pense à nous, et nous transmet par ces quelques lignes tous ses vœux de bonheur et de santé pour l'année 2017, ainsi que toute sa "gratitude et sincérité" (étrange formulation...), avant de nous retrouver autour d'une galette et selon la formule consacrée "d'un verre de l'amitié".
Cette missive est également, selon la coutume, le moyen pour lui de nous donner "quelques informations" qu'il estime nous devoir en tant qu'élu gestionnaire et décisionnaire de la commune, de faire un rapide bilan, et de dessiner quelques projets ambitieux et futurs.
Ah mon beau château ... Ma tan tirelire lire
Ah mon beau château ... Ma tan tirelire lire lo
Nous le referons ... Ma tan tirelire lire
Encore bien plus beau ... Ma tan tirelire lire lo
Et voici que notre bon, et beau, vieux château, réhabilité en salle de réunions et d'animations culturelles par les maires précédents (M. Y Froment et Mme M-C Liger) s'est payé un ravalement de façade dans les règles de l'art.
Il faut avouer qu'il a fière allure désormais.
L'UDAP (Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine du Lot), au travers de l'architecte des Bâtiments de France, M. Pierre Sicard*, a veillé au grain et il a fait du bon travail.
L'architecte, M. P-H Gaillard, et les artisans aussi.
Mais il va falloir casser la Tirelire !
Notre Tirelire lire.... Notre Tirelire lire lo...
Pour lutter contre la "vitesse excessive", sur la D 44 qui traverse le village de Floressas, notre maire, plein de bonnes intentions à l'égard de ses administrés, d'autant qu'un grave accident, survenu en 2014 a marqué les esprits, a voulu frapper un grand coup.
Il a donc commencé, dès son élection, par faire pratiquer des tests pour connaître le nombre et la vitesse des véhicules sur ladite chaussée.
Les tests ont conclu que "la grande majorité des véhicule semblait respecter les limitations de vitesse".
Le département requis, puisqu'il s'agit d'une route départementale n'a donc pas voulu entendre parler de "gendarmes couchés" ni de chicanes qui leur sont de plus en plus souvent préférées, et a proposé de mettre en place des trottoirs "visant à réduire la largeur de la voie".
( source : Compte rendu du conseil du 12/08/2014)
En février 1992, mon travail de professeur-formatrice m'a amenée dans le Lot.
J'ai choisi de m'installer sur la commune de Floressas.
Et j'y suis restée, la lumière était belle, et la vie ici était douce : je n'ai plus eu l'envie d'aller voir ailleurs comment était le monde.
Comme A. Breton, à la vue de St Cirq Lapopie, "J’ai cessé de me désirer ailleurs."
J’ai rapidement voulu en savoir davantage sur cette commune et ce lieu-dit où je m'étais installée, et c'est l’ancien secrétaire de mairie M. Jean Vessié, dit "Jeannot", disparu aujourd'hui, et que je remercie ici, qui m'a permis d'entreprendre cette démarche : retracer et relater l'histoire de Floressas.
Je veux également remercier M. Yves Froment, qui fut maire à cette époque, puis Mme Claudette Cases, qui succéda à "Jeannot".
Qui a peur du Grand Méchant Loup ?
C'est pas nous, c'est pas nous"...
Chantaient les trois petits cochons à la barbe du Méchant Loup !
Par chez nous, au contraire, il semblerait que ce Grand Méchant Loup nous fasse trembler !
Oui, mais qui est-il ?
Mystère. Nul ne le sait. Et pourtant depuis 2014, les discours municipaux tournent souvent, à l'obsession sécuritaire.
Toute la vision présente et future de la commune semble s'en tenir à cette drôle de politique.
Il y a peu, Floressas était une commune de "plateau" : l'espace y était ouvert sur les étendues et sur le ciel, autrefois domaine des moutons, de la vigne et des cultures maigres.
Les maisons y étaient sans clôture, comme il se doit, seulement parfois regroupées pour se protéger des ardeurs du soleil ou des vents froids du nord.
Les habitants étaient de même : ouverts.
On allait chez l'un chez l'autre, on pouvait passer en toute tranquillité près des maisons, ou couper au plus court au travers d'un terrain en friche, ou en bordure d'un champ ou d'une vigne, sans que cela ne gêne personne.
La plupart des municipalités reprennent les travaux de la précédente. D'autres font l'inverse.
Depuis les dernières élections de 2014, notre petite commune fait plutôt partie de la seconde catégorie.
On efface, on nettoie, on élimine, on "fait propre"...
On fait table rase, en se privant ainsi des expériences et des compétences passées.
On veut du neuf.
Balayons certes, mais pas trop !