Si l'on retient l'hypothèse de l'éthymologie latine venant du prénom romain Florent (Florens ou Florentius), on pourrait supposer que Floressas fut d'abord une "villa" romaine (ou plutôt gallo-romaine)… L'ennui c'est que, jusqu'à présent, personne n'en a trouvé la trace.
Un denier anonyme de la république romaine (environ 200 avant Jésus-Christ) a cependant été trouvé sur la commune : il atteste au moins de l'existence d'échanges commerciaux entre Cadurques et Romains, et ce avant la conquête de la Gaule (58 - 52 avant JC) !
Denier république romaine anonyme trouvés sur la commune (collection privée)
Crédits photo Anne-Marie Uyttenbroeck
Antérieurement à cette époque, rien non plus : nulles traces de grottes ou d'abris sous roche habités, nuls vestiges de campements ou d'ateliers de taille de silex… On peut seulement supposer que des groupes de chasseurs du paléolithique, puis du néolithique, se sont déplacés derrière le gibier, sur les grandes étendues du causse et à travers les collines et les combes de Floressas.
Sur la commune de Floressas, aucun vestige non plus des Cadurques, ces gaulois, qui peuplèrent pourtant toute la région de Cahors …
Toutefois, il est intéressant de signaler qu'à quelques mètres à peine de la limite entre Floressas et Sérignac, plus exactement au lieu-dit "Les Garroustes", le promeneur pourra découvrir, précisément au point culminant, les vestiges d'un dolmen, dont la dalle supérieure a, hélas, disparu.
Le dolmen des Garroustes. Crédits photo A-M Uyttenbroeck
Mais certains anciens de Floressas, aujourd'hui disparus, se plaisaient à imaginer un passé riche d'histoires aussi fantastiques que mystérieuses… Le 19e siècle était friand de ces légendes antiques et romantiques et avait laissé des traces dans les mémoires.
On entendait parfois parler de tumulus ou de "pierres plantées" au lieu dit "Peyre Rouge" et l'on racontait aussi que les "gaulois" y auraient fait des sacrifices humains, ce qui aurait donné à la terre cette couleur rouge si particulière….
L'abbé Relhié refuse cette légende, et précise qu'à Peyre Rouge, il n'a vu, comme nous tous "que d'énormes blocs erratiques de grès ferrugineux ; de tumulus, pas de traces."
Blocs ferrugineux au lieu-dit Peyre Rouge ~ Crédits photo A-M Uyttenbroeck
Une occupation pouvant remonter à l'époque mérovingienne pourrait être également évoquée, ainsi que le suppose l'hypothèse "francique" notée dans "Floressas, possible étymologies).
Les sarcophages taillés dans la pierre, ont été usités entre le Ve et le VIIIe, époque où ils furent remplacés par des sarcophages en bois, puis à partir du XIVe en plomb.
De tels sarcophages auraient été trouvés par M. LOUSSERT Gabriel (fin XIXe ou début XXe) lors de l'aménagement de son jardin, dans la partie basse de Floressas (la plus anciennement occupée semble-t-il) en bordure de l'ancien chemin nommé "de Floressas au Roussenq".
(Monographie de Floressas)
Une autre découverte, plus récente, vient étayer cette hypothèse : en effet, une boucle de ceinture en bronze, caractéristique de l'époque mérovingienne a été découverte dans un champ non loin du lieu-dit Malagare, près d'un ancien chemin.
Écrire commentaire